Promo Web : les erreurs qui ne pardonnent pas…

Le Web est devenu l’outil promotionnel par excellence de l’artiste indépendant. À la portée de tous (pour autant que vous ne soyez pas technophobes), le Web permet d’élargir votre base de fans, de tenir au courant les amateurs de musique à l’affut de vos nouveautés, j’en passe…vous connaissez la musique je présume.

Par contre, le Web est aussi une arme à double tranchant. Une utilisation abusive des outils à votre disposition peut vous nuire et pour longtemps. Certains artistes dans l’empressement de « promouvoir » leur matériel se transforment en véritables serial spameurs. Étant certaine qu’il s’agit plus souvent de maladresse que de mauvaise volonté, j’ai décidé de dresser une liste des choses à ne pas faire au risque d’être étiqueté « témoin de Jéhova du Web » !

Maladresse par courriel

Le mail que personne ne veut recevoir : un ixième mail non sollicité provenant de quelqu’un dont on n’a jamais entendu parlé, de surcroit, dans lequel tous les contacts sont visibles en copie conforme et duquel on ne peut se désabonner… Aaarggg !!

Pour ne pas faire cette gaffe :

1.- De grâce, mettez vos contact en CCI (copie conforme invisible) et non en CC (copie conforme) !!! C’est l’erreur à ne pas faire par excellence. En agissant ainsi, vous divulguez votre carnet d’adresse au complet à …votre carnet d’adresse au complet… Et oui, il y a des petits malins qui en profiteront pour les ramasser, ainsi vos contacts risquent de recevoir par la suite des courriels non sollicités. Alors c’est simple : vous vous envoyez le courriel à vous même et mettez tous vos contacts dans la case CCI. C’est clair ?

2.- Haro sur les mails non sollicités

Vous désirez ajouter un contact que vous avez ramassé quelque part sur le Web à votre « mailing list » ? Politesse avant tout : si vous avez le temps écrivez un message personnalisé à cette personne. Dans un deuxième temps, assurez-vous d’offrir un moyen simple de se désinscrire de votre liste. Pas besoin d’avoir un système de mail marketing pour cela. Une simple notice : « pour vous désinscrire de ma liste d’envoi, répondez à ce message » fera l’affaire et démonstration de votre bonne foi. Pour autant que vous désinscriviez bel et bien les personnes qui le désirent de vos listes… Pour conclure, ne commencez pas un mail non sollicité par « à la demande générale » : ce serait enfoncer le clou !

3.- Pédale douce sur la quantité

Vous organisez un événement ? Le premier envoi ne semble pas porter fruit, vous décidez donc de faire un rappel, puis un rappel du rappel pour finir par un erratum du rappel du rappel. Vous risquez qu’au troisième message des personnes changent d’idée et décident de rester chez elles ce soir là ! Dans ce cas, la règle est la parcimonie. Un rappel, ça se fait si vous avez envoyé la première invitation assez d’avance. Pas de rappel dans une même semaine ! Et pas plus qu’un rappel… Espacez vos communications. N’utilisez les courriels que pour des événements spéciaux et privilégiez la mise à jour de vos statuts réseaux sociaux pour les ixièmes rappels, notes rigolotes, petites nouvelles du quotidien et autres. Le mail est beaucoup plus intrusif. Par ailleurs ceux qui vous aiment vous suivront, ce n’est pas à vous des les poursuivre éperdument. Aussi, triez vos contacts. Envoyer un mail annonçant votre tournée en Belgique à vos contacts de Ouagadougou = emmerder des gens pour rien.

Maladresse sur les réseaux sociaux

1.- La course aux « amis », « fans » et autres « followers »

La règle d’or ici : mieux vaut trois fans convaincus que 10 000 qui se foutent de vous ! Choissisez les gens à qui vous envoyez des invitations. Semblent-ils avoir des goût similaires à ce que vous proposez ? On-t-ils des amis communs ? Posez-vous ces questions et surtout, ne vous mettez pas à envoyer 500 demandes d’amitiés par jours. Ça ne sert à rien !

Sur Myspace vous risquez que vos demandes soient refusées, ou acceptées par des inconnus qui en profiteront pour spammer votre mur de commentaires (voir plus loin…)

Sur Twitter : vous risquez de vous faire fermer votre compte si vos activités sont pressenties suspectes (ça arrive si vous vous mettez à suivre trop de gens en même temps), vous risquez que personne ne vous suive en retour et de n’avoir aucun plaisir à vous rendre sur Twitter, car votre fil d’actualités sera embourbé de Tweets d’inconnus qui ne vous intéressent pas. Choisissez les gens que vous suivez parce que ce qu’ils ont à dire vous intéresse réellement et interagissez. Le reste suivra…ou ne suivra pas, mais au moins vous aurez mis la balle dans votre camp.

Sur Facebook : commencez par suggérer à vos amis d’être fan et après…n’en reparlez plus. Ils n’ont pas accepté l’invitation ? Ça veut dire qu’ils ne sont pas réellement intéressés, alors, de toute façon, ils n’auraient pas suivi avec attention vos actualités. Sincèrement, quand c’est la deuxième ou la troisième fois, recevoir une notice « un tel vous suggère d’aimer lui-même », ça ne fait pas sérieux. Avoir 1000 fans qui ont accepté de le devenir pour enfin cesser de recevoir vos invitations à les aimer, ÇA NE SERT À RIEN, ce ne sont pas des fans, ce sont des otages !

Par ailleurs, méfiez vous des services d’ajout de fans par robot (ex: http://www.adderdemon.com/ ) ça aussi, ÇA NE SERT À RIEN. Vous ne serez jamais en mesure de connaitre et de comprendre votre réel auditoire par la suite… Si le service est payant, raison de plus pour ne pas y recourir. Cela équivaudrait à jetter votre argent par les fenêtres.

2.- Le vandalisme Myspace

Quelle ne fut pas ma surprise l’autre jour de me rendre sur le profil Myspace de Brigitte Saint-Aubin et de me faire accueillir par un retentissant « Fuck You Bitch » !! Le responsable : un « ami » qui avait eu la gentillesse d’incruster un player audio réglé pour démarrer automatiquement à l’ouverture de la page. Sérieusement, qu’espérait-il gagner ? Un, le choix de page n’était pas du tout ciblé : je ne crois pas que le public de Brigitte Saint-Aubin soit le bon créneaux pour vendre du rap à caractère sexiste. Deux, il a perdu une « amie » ce jour là et elle ne fut probablement pas la seule… Sans aller dans les cas extrême de ce genre, il est important de respecter l’espace Web de son prochain. Restreignez-vous à des bannières de grandeur raisonnable (300 pix de large par max 500 pix environ), ainsi vous ne risquez pas de froisser l’occupant du Myspace en question, qui soit dit en passant est fort probablement un collègue. Par ailleurs, si envoyez vos bannières sur le mur des autres, rendez la pareille en acceptent les leur.

Alors, voici pour ma liste des pires erreurs de promo Web…
En espérant que vous ne vous reconnaissez pas. Sinon, faites-vous pardonner en respectant ces règles élémentaires.

Surtout, gardez en tête que les gens de l’industrie musicale et les diffuseurs de contenus reçoivent une pléthore de mails, d’invitations Facebook et de demandes d’amitiés de tout acabits. Il suffit que vous soyez un peu trop insistants et vous risquez de perdre tout le capital de sympathie que vous essayiez ainsi d’obtenir…


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