L’idée pour les individus de créer leur propre « branding » remonte aussi loin qu’à la cours de récréation. Le concept de marketing personnel semble à l’origine avoir été introduit par les conseillers en recherche d’emploi dans le but donner un peu de strass à la très basique tâche de créer un curriculum vitae. En me levant ce matin, je suis allé Googler l’expression pour m’apercevoir de son existence documentée, et comprendre que je ne venais pas d’inventer un bouton à quatre trous cybernétique… Car entre le marketing personnel et le réseautage social, y a pas un long trajet. Voir le blogue de Marc Traverson repéré en quelques secondes et traitant fort judicieusement du sujet. Là où je crois qu’il est intéressant de tendre un fil, c’est que le marketing ou branding personnel me semble s’appliquer avec un intérêt particulièrement pertinent pour décrire le travail des artistes sur les réseaux sociaux. En effet ces derniers sont considérés au Canada et au Québec de facto comme des travailleurs indépendants (ou autonomes) d’où l’idée d’associer la promotion de leur production artistique au concept de marketing personnel et de s’inspirer de ce qui a pu être gagnant dans cette sphère des activités de la mise en marché. À suivre.
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Se pose aussi la question de savoir pourquoi? Pourquoi faire du marketing artistique?
Si la réponse est « pour vendre plus », on retombera dans les travers du marketing des majors.
Si l’on se pose la question de « qu’est-ce que je veux raconter? Quelle est mon histoire, mon parcours et qu’ai-je envie que les gens retiennent de moi et de ma musique » on arrive déjà plus facilement à un marketing artistique qui se construit naturellement autour de l’artiste.
« Personal branding »… l’expression fuse de partout sur les blogues traitants de marketing 2.0, sans parler de tous ces nouveaux coach du « comment construire sa marque personnelle ».
Je les suis au cas où ils me sortitraient des idées à tout casser, mais reste que le concept me fait tiquer…grave.
« Personal branding » c’est le comble du capitalisme non? « You are like shampoo », sans blague : un livre traitant de personal branding porte ce titre.
Le Web ouvre les portes de la « cyberplace publique » à tous, permet à première vue la démocratisation des plates-formes de diffusion.
Hum…
Le 19e siècle à vu l’Art s’ouvrir à la consommation de masse. Résultat : rapidement un fossé s’est crée entre la culture de masse et l’art pour l’art qui s’est vu illico marginaliser (ADISQ vs GAMIQ
.
« Occupation double » obtient une cote de la mort sur Alexa.
Je pense que je vais retourner lire Adorno, Benjamin et consorts !!!
@Shanti le branding pour moi c’est donner une personnalité forte à un produit ou une compagnie en lui associant des valeurs et une identité visuelle forte et cohérente… j’ai pas encore lu énormément sur le « branding personnel » mais selon moi c’est pas seulement se voir comme un produit mais c’est aussi un peu définir ses valeurs et ses forces pour se positionner et se différencier des autres…
@JR
brand that rock
pour moi le meilleur livre sur le branding artistique, c’est un livre qui analyse le branding des groupes rock pour que les biznessman l’utilise pour faire du branding traditionnel… http://ow.ly/tJ3W
@Denis
Bien vu. Ça fait avancer ma réflexion en ce sens : les agences pubs ont plus d’intéret à surveiller ce qu’on font les artistes que l’inverse…
Si les artistes commencent à se vendre comme on vend du shampoing, on est pas sortis de l’auberge.
Mais, pour reprendre les propos de @Valoche, si les artistes articulent leur « branding » autour de ce qu’ils ont à dire, à faire ressentir ont sort du déjà vu, c’est de là que naît la novation.
D’ailleurs, le conseil premier de ces coachs du branding personnel est de miser sur l’originalité et la qualité des contenus diffusés…
Pas le choix…être créatifs avant tout !!!