Les F.A.I. devraient payer pour le partage de la musique entre amis…

Récemment j’ai traduit en français la proposition de monétisation du partage de la musique en ligne de la Songwriters Association of Canada (sur Twitter @songwritersofCa) : http://scr.bi/fW15GG

J’entretiens aussi une correspondance avec un artiste de la scène punk de Montréal sur les enjeux de cette proposition, dans le but d’en arriver à une piste qui soit vraiment équitable pour les musiciens et le public. Voici le contenu de notre échange le plus récent.

Lui : Je crois que les fournisseurs d’accès internet (F.A.I.) devraient payer pour le partage de musique entre amis…

JR : Les FAI ne doivent pas payer pour le P2P si on applique une logique absolue, car ce sont les gens qui téléchargent et écoutent la musique qui en jouissent et qui doivent assumer leur responsabilité à l’égard des créateurs. Par contre, puisque les FAI se servent de la musique pour attirer des clients, il faut soit les forcer à réduire les tarifs ou à partager les bénéfices. Il faut donc réglementer de façon à connaître leurs coûts d’infrastructures vs. bénéfices. Ce sera très difficile, mais certains pays s’en approchent.

Lui : J’ai de la difficulté avec le passage qui dit : « … Les consommateurs qui refuseront ultérieurement d’adhérer à un modèle de tarification raisonnable et équitable en feront le choix clair et pourront être sanctionnés.»

JR : Si c’est écrit en noir sur blanc, c’est par souci de complète transparence. Le P2P est illégal, mais nous ne pouvons en tenir rigueur aux gens car les alternatives sont absentes. Pas d’exhaustivité, d’universalité et d’interopérabilité dans l’offre et dans l’accès. On veut seulement leur donner une alternative légale.

JR : Le modèle SAC est utopique à court terme, mais il se veut le plus près possible d’une logique et d’une éthique qui ne soient pas teintées des intérêts d’un groupe particulier. Que ce soit l’industrie de l’enregistrement, les collectifs de gestion du droit d’auteur, les consommateurs ou les entreprises de télécommunication, chacune de ces constituantes à des droits et des responsabilités dans un futur modèle de la musique en-ligne, mais tous essaient de tirer la couverture de son côté pour se soustraire à ses obligations ou pour bénéficier du vide actuel…


,

Trackbacks/Pingbacks

  1. Musique et internet… renoncer à ses droits. | Zik’n'Blog - 12 avr 2011

    [...] cherchais des articles qui parle de ce sujets et je suis tombé sur le blogue d’iconoclaste ou Jean-Robert Bisaillon commentait la proposition de monétisation du partage de la musique de la [...]

Laisser un commentaire

Alliance Numérique Musicaction SODEC

 

ESPACE FORMATION   ·   ENGLISH   ·   © 2012 Iconoclaste Musique Inc.